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Japon : une experte de la culture du kimono partage ses secrets beauté et bien-être

Alcool de saké et régimes spécifiques pour illuminer la peau: la Japonaise Junko Sophie Kakizaki nous transmet ses secrets et ses rituels beauté, parfois issus de traditions vieilles de 5000 ans.



La houppette en soie tsukihime indienne

“Ma grand-mère m’a dit un jour que les gens avaient l’habitude de recouper les vieux kimonos en soie en morceaux de tissu et de se frotter le visage et le corps avec. Lorsque j’ai essayé, ma peau est devenue lisse et soyeuse. Lorsqu’un kimono est usé, il peut être transformé. C’est une habitude que les Japonais ont hérité de leurs ancêtres, ils chérissent les objets et les utilisent pendant longtemps. C’est ce qui a inspiré la création du Tsukihime Silk Puff. J’ai collecté des kimonos que je ne portais plus, des kimonos anciens et leurs tissus à Nishijin, dans le quartier des kimonos de Kyoto, puis je les ai envoyés en Inde. Ensuite, ces tissus ont été nettoyés et soigneusement confectionnés en forme de pleine lune afin d’exalter les sens de l’utilisateur.”

Junko Sophie Kakizaki photo by Beauty Makeup Academy

Le concept de beauté est totalement subjectif. Chaque culture a son propre remède pour une peau et des cheveux sains, selon ses traditions et les rituels transmis de génération en génération. Qu’il s’agisse d’un mélange secret d’huiles et d’herbes pour obtenir des cheveux longs et brillants dans le sud de l’Inde, ou de pierres et cristaux que l’on fait rouler sur son visage en Chine, aujourd’hui nous sommes capables de puiser dans ces anciennes traditions et de les adapter à notre type de peau, grâce aux différentes marques sur le marché.

Vogue a contacté Junko Sophie Kakizaki, maître de l’ikebana (création florale et cérémonie du thé), lorsque la marque locale Global Beauty Secrets a collaboré avec cette femme issue de l’une des plus anciennes familles japonaises, pour l’élaboration de leur dernière gamme “Kyoto”. Junko Sophie Kakizaki, 46 ans, également experte de la culture du kimono et vivant à Kyoto, consacre son temps à démocratiser la culture japonaise par l’écriture, la photographie et divers projets. Elle utilise notamment du savon à base de saké et de la soie de kimono pour lisser la peau. Elle applique de l’huile de camélia pure pour rafraîchir son cuir chevelu, et nous donne un aperçu de sa routine beauté et de celles des geishas et des femmes japonaises depuis plus de 100 ans. En espérant que ses conseils vous invitent à prendre soin de vous, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Retour à ses racines

“L’histoire de ma famille, à Kyoto, remonte à la période Heian, durant le IXe siècle. J’ai étudié l’art floral français à Paris. Ma passion pour les voyages m’a amenée à visiter plus de 55 pays pour étudier le rapport de la culture à la beauté. Cela m’a incitée à retourner au Japon pour me focaliser sur le patrimoine artistique japonais.”

Ses principes familiaux

“Depuis que je suis enfant, ma grand-mère et ma mère me disaient : ‘La beauté est la plus haute expression de l’esprit humain, elle s'affine et s'enrichit avec le temps et la culture’. La doctrine de ma famille est très importante : avoir un rythme de vie régulier, une alimentation équilibrée et développer son moi intérieur par l’art et l’apprentissage. Ma mère était très stricte avec moi, et dès mon enfance, j’ai participé à divers apprentissages, comme la cérémonie du thé, l’ikebana, la peinture à l’huile… J’ai beaucoup appris d’eux, non seulement sur les manières et les techniques, mais aussi sur les principes directeurs de la vie. Par exemple, dans la cérémonie du thé et dans d’autres cultures japonaises, l’accent est mis sur la sensibilité de Wabi-sabi. Ce sont des mots qui désignent la sensibilité esthétique japonaise, cela représente la beauté dans la simplicité et l’imperfection.”


Sa routine beauté

“Le matin, je nettoie mon visage avec un coton imbibé d’une grande quantité d’eau de rose. Ensuite, j’applique un sérum, une lotion tonique et le baume Beni de Kyoto Secrets sur les lèvres, le contour des yeux et les rides du sourire afin de réduire celles-ci. Enfin, j’applique une huile et un écran solaire. Le soir, lorsque je me lave le visage avec une mousse de savon, j’utilise une houppette en soie pour faire pénétrer doucement la mousse. La soie fine japonaise aide à lisser la peau : depuis les aristocrates il y a plus de mille ans, aux Geishas il y a cent ans, tous utilisaient également du tissu de soie pour conserver une peau lisse et claire. Ma routine du soir est presque la même que le matin, hormis la crème solaire, et je fais régulièrement des masques du visage, du cou mais également des mains car elles révèlent facilement notre âge, alors j’en prends soin autant que de mon visage. J’utilise une houppette en soie pour nettoyer mon corps et j’applique une lotion corporelle.”

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